Peu avant que Claude Monet ne réalise sa célèbre toile "Impression, soleil levant" (1872-73, musée Marmottan, Paris), Charles Haviland ouvre en 1872 un atelier de céramique expérimentale à Paris, rue d'Auteuil.
Soucieux de moderniser la production des porcelaines de la manufacture de Limoges, il confie la direction de cet atelier parisien à Félix Bracquemond, graveur et peintre impressionniste, introducteur du japonisme en France.
Celui-ci refuse de faire appel à des céramistes de métier et s'adresse à des peintres impressionnistes pour réaliser de véritables peintures sur faïence.
Félix Bracquemond introduit la technique du décor à la barbotine :
de l'argile liquide colorée appliquée sur la terre cuite au pinceau, le peintre peut, comme sur une toile, y traduire les effets de la lumière sur les couleurs et les formes.
Les décors privilégiés de ces céramiques, se déploient sur toute la surface des pièces s'inspirant des céramiques d'Extrême-Orient.
De 1872 à 1881, l'atelier d'Auteuil de la manufacture Haviland entraîne ainsi une révolution dans l'art céramique et un engouement qui aura gagné d'autres faïenciers français qui font perdurer, jusqu'au début des années 1900 la mode de ces « émaux atmosphériques ».
(Texte Musée de Rouen)
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La céramique impressionniste (wikipédia)
Découvrir l'exposition à Rouen jusqu'au 26 septembre
Rédaction Anna Tabakhoff